Beyla : Mamady Sagno mortellement poignardé à cause d'une clé à molette
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Un incident tragique s'est produit hier, dimanche 11 août 2024, dans la ville de Beyla, située dans la région forestière au sud-est de la Guinée. Mamady Sagno, un mécanicien moto bien connu à Beyla, a succombé à ses blessures après avoir été poignardé par son ami.
Le conflit qui a conduit à ce drame semblait insignifiant, portant sur le prêt d'outils, notamment des clés, que le suspect empruntait fréquemment sans les rendre, selon le témoignage du frère cadet de la victime. Ce comportement avait souvent provoqué des tensions entre les deux hommes, jusqu'à ce que la situation prenne une tournure fatale.
D'après Sagno Moriba Sidiki, le frère du défunt, la tension entre Mamady Sagno et Alphadjo s'était intensifiée avec le temps. "Alphadjo menaçait souvent mon frère en disant : 'Continue à jouer avec moi, je vais te poignarder un jour.' Ce dimanche, après une énième dispute non violente, Alphadjo a sorti un couteau et l'a poignardé à la poitrine, touchant plusieurs organes vitaux," a-t-il déclaré.
Malgré une intervention chirurgicale d'urgence à l'hôpital préfectoral de Beyla, Mamady Sagno n'a pas survécu à ses blessures.
L'incident a failli prendre une dimension ethnique, alimentant des tensions entre les communautés Konia et Peul de la région. Cependant, Sagno Moriba Sidiki a réussi à apaiser les esprits, appelant les jeunes à ne pas céder à la violence. "Je leur ai dit que la responsabilité pénale est individuelle et que la vengeance ne ramènera pas mon frère. Nous devons laisser la justice faire son travail," a-t-il affirmé.
Actuellement, le suspect Alphadjo est en détention à la prison civile de Beyla, où il attend son procès. Les autorités locales ont rassuré la famille de la victime que justice sera rendue.
Cet événement tragique rappelle la fragilité des relations intercommunautaires dans certaines régions de la Guinée, mais aussi l'importance du dialogue et de la paix sociale. La famille de Mamady Sagno, malgré sa douleur, a choisi de faire confiance à la justice et de ne pas se laisser emporter par le désir de vengeance, une décision saluée par de nombreux habitants de Beyla.