Aujourd'hui : 2 octobre 1958, la Guinée accède à son indépendance
2 octobre 1958 marque un tournant historique pour la Guinée, qui devient la première colonie française en Afrique à obtenir son indépendance. Cette date mémorable survient après le rejet du référendum proposé par le général De Gaulle, deux ans avant la vague d'indépendance des autres colonies françaises en 1960.
Tout commence le 28 septembre 1958, lorsque le peuple guinéen, sous la direction de Sékou Touré, vote « non » au projet de Constitution et à l'intégration dans la Communauté française. Ce refus conduit à la proclamation de l'indépendance le 2 octobre.
Face à cette décision, la France prend des mesures drastiques. Les bâtiments publics sont remis à la Guinée, les enseignants sont priés de ne pas revenir de leur congé, et les projets d'investissement sont suspendus. Ce jour de fête pour les Guinéens inaugure néanmoins une période difficile marquée par une dictature sévère. Après avoir noué des relations avec l'URSS, le régime de Sékou Touré se radicalise et plonge le pays dans une dictature impitoyable.
Le 10 novembre 1958, une nouvelle constitution est rédigée, et le pays choisit son drapeau, sa devise et son hymne national. Le même jour, Sékou Touré informe plusieurs chefs d'État de l'indépendance de la Guinée par télégramme, recevant des réponses positives du Liberia, du Ghana et de la Bulgarie. Le 12 décembre 1958, la Guinée devient membre des Nations Unies.
Le 26 mars 1984, Sékou Touré meurt aux États-Unis. Son décès ouvre la voie au coup d'État de Lansana Conté, qui libère les prisonniers du tristement célèbre camp Boiro et introduit le multipartisme. Lansana Conté dirige le pays jusqu'à sa mort le 22 décembre 2008, après 24 ans au pouvoir. Une transition de deux ans s'ensuit, menée par Dadis Camara, et se termine par l'élection d'Alpha Condé en 2010 lors de la première élection démocratique du pays.