Défense : La coopération Russie-Afrique se renforce !

Défense : La coopération Russie-Afrique se renforce !

Longtemps inscrite dans les priorités, la coopération militaire entre la fédération de Russie et l’Afrique s’est largement renforcée ces derniers temps. En effet, selon l’institut britannique « Jans », spécialisé dans le domaine de la défense, la Russie reste toujours le deuxième pays exportateur d’armes au monde derrière les Etats unis. Parmi ses principaux clients à travers le monde, un pays Africain figure dans le top 3 de plus gros importateurs d’armes Russes.

 

Ainsi, reconnue pour sa place de deuxième puissance militaire du continent, avec le budget le plus élevé, l’Algérie est devenue en 2016 le troisième plus gros importateurs d’armes Russes pour un montant de 924 millions de dollars.

Loin derrière l’Inde dont le montant des importations des matériels de guerre Russe se chiffre à 1,2 milliards de dollars, soit 19% du total. La République populaire de Chine occupe la deuxième place du top 3 avec un montant de 959 millions de dollars.

 LES RAISONS D’UNE TELLE PERCÉE !

Comme entamé au début des décennies, le partenariat stratégique entre Alger et Moscou se renforce des façons efficaces. Toute chose qui n’est pas sans raison gardée, car connaissant le poids de l’Algérie sur le continent et sa position stratégique dans le nouvel ordre mondial qui se dessine, l’on pourrait bien comprendre l’intérêt pour ces deux pays à conserver un tel partenariat militaire.

Ainsi, dans sa politique de défense visant à occuper la tête du classement sur le continent, l’Algérie tire l’avantage sur ses ressources énergétiques, notamment, le pétrole et le gaz qui génèrent d’importants revenus financiers pour l’économie du pays.

Une attitude qui se justifie à travers l’acquisition des équipements militaires Russes modernes, composés notamment, des avions de chasses Soukhoi, des hélicoptères, des sous-marins ou encore des missiles sol air S400 du système de défense anti aérien Russe.

L’un de rare pays Africain à avoir obtenu des tels contrats avec Moscou, pour renforcer la surveillance de son territoire national face aux menaces régionales, venant en grande partie du terrorisme.

Toutefois, la Russie de son côté tire un grand intérêt stratégique dans la coopération avec Alger, d’autant plus que ce grand pays du Maghreb Arabe peut servir de base arrière pour les forces armées Russes sous plusieurs dimensions en cas de conflit avec l’occident.

Sur le plan financier, l’industrie de la défense Russe a un intérêt énorme en conservant cette coopération militaire avec Alger, à cause du revenu financier qu’elle génère pour l’économie Russe.

Une économie durement frappée par la faiblesse du secteur agricole, due aux conditions climatiques qui prévaut dans le pays.

En quelques sortes, voilà ce qui peut expliquer l’intensification du partenariat militaire entre Moscou et Alger, un partenariat qui pourrait encore se renforcer dans les années avenir.

QU’EN EST-IL DES AUTRES PAYS AFRICAINS !

Bien au-delà de l’Algérie, d’autres pays Africains entretiennent des liens importants avec Moscou. C’est le cas de l’Angola, qui a tout récemment commandé 18 avions de chasses Russes Su 30 pour équiper ses forces aériennes.

Une attitude bien logique, d’autant plus que les liens diplomatiques et militaires entre Luanda et Moscou datent de l’époque soviétique, surtout pendant la lutte pour l’indépendance du pays.

Ensuite vient l’Ouganda, qui a commandé ces derniers temps plusieurs dizaines de chars Russes T-90, ainsi que huit (8) chasseurs Soukhoi Su 30.

En outre, il faut noter que le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et le Burundi ont largement intensifié leurs coopérations avec Moscou, tant sur le plan militaire, que sur les autres plans infra structurels.

L’on se rappelle de ce projet relatif à la construction d’une centrale nucléaire par la Russie en Afrique du Sud, pour renforcer la production énergétique dans ce grand pays du continent.

Par ailleurs, il faut souligner l’absence presque totale des pays francophones dans cette coopération avec Moscou.

Une absence qui pourrait se justifier par l’ingérence de la France en tant que métropole, dans leurs affaires intérieures.

 

 

 

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée