Sommet de l'Avenir : Les dirigeants mondiaux doivent relancer la coopération internationale pour aujourd'hui et demain
Les négociations à New York entrent dans leur phase finale en vue du Sommet de l'Avenir qui aura lieu ce mois-ci. Les chefs d'État y discuteront des réformes nécessaires aux piliers de la coopération mondiale.
L'Organisation des Nations Unies a convoqué ce Sommet unique car nous devons faire face à une réalité : les problèmes mondiaux évoluent plus vite que les institutions chargées de trouver des solutions.
Les conflits violents, les divisions géopolitiques croissantes et l'injustice sous toutes ses formes minent la confiance, renforcent les griefs et nourrissent le populisme. En parallèle, de nouvelles menaces comme le chaos climatique et l'intelligence artificielle émergent dans un vide éthique et juridique.
Ce Sommet reconnaît que les solutions à ces défis sont entre nos mains, mais nécessitent une mise à jour des systèmes actuels que seuls les dirigeants mondiaux peuvent entreprendre.
La prise de décision internationale est figée dans le temps. Beaucoup d'institutions datent des années 1940, avant la mondialisation, la décolonisation et les droits universels.
Il est clair que nous ne pouvons pas construire l'avenir de nos petits-enfants avec les structures de nos grands-parents. Le Sommet de l'Avenir représente une opportunité cruciale de moderniser la coopération internationale pour le XXIe siècle.
Nous avons notamment proposé un Nouvel Agenda pour la paix, visant à réformer les institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité des Nations Unies, et à lutter contre les armes nucléaires et les armes autonomes létales. Il appelle également à une refonte de l'architecture financière mondiale pour mieux répondre aux défis contemporains tels que la crise climatique.
Il est essentiel que les pays en développement aient accès aux ressources nécessaires pour la transition vers des énergies propres. Enfin, le Sommet abordera les technologies émergentes, comme l'intelligence artificielle, et la nécessité d'une gouvernance mondiale inclusive.
António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, exhorte les dirigeants à saisir cette occasion pour construire des institutions plus efficaces et inclusives, adaptées à notre monde multipolaire et aux enjeux du XXIe siècle.