Disparités salariales : le BSD clarifie les critiques des enseignants-chercheurs

Le sujet des disparités salariales entre les enseignants-chercheurs guinéens et étrangers dans les institutions d’enseignement supérieur du pays suscite un débat intense. Les enseignants locaux, titulaires d’un doctorat et récemment recrutés pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur, dénoncent des écarts de rémunération significatifs, affirmant que leurs collègues étrangers perçoivent jusqu’à trois fois leur salaire.
Pour répondre à ces préoccupations, Dr Mamoudou Bagaga, Directeur général du Bureau de sélection des diplômés (BSD), a apporté des éclaircissements. Il a expliqué que les contrats des enseignants étrangers et locaux diffèrent en fonction des compétences, des qualifications et des responsabilités. Les enseignants étrangers, en majorité issus de pays francophones, touchent des salaires compris entre 3 000 et 4 000 dollars mensuels, justifiés par leurs publications scientifiques et leur implication dans des projets internationaux.
En comparaison, les enseignants guinéens sont rémunérés selon les grilles de la Fonction publique, avec des salaires moyens d’environ 8 millions de GNF, augmentés depuis mars 2024. Ils bénéficient également d’avantages sociaux, notamment la prise en charge médicale.
Dr Bagaga a souligné que les enseignants étrangers ont des rôles supplémentaires, notamment dans la recherche scientifique et le développement institutionnel, souvent financés par des programmes internationaux. Il a encouragé les enseignants guinéens à participer davantage à ces initiatives, rappelant l’existence de fonds et d’opportunités pour soutenir leurs projets.
Enfin, le gouvernement, via le Fonds de formation des formateurs réactivé en 2022, continue de financer la formation et la recherche des enseignants locaux à l’étranger. Ce mécanisme vise à réduire les écarts de compétences et à renforcer le système éducatif guinéen.
Selon le BSD, les disparités salariales s’expliquent par les spécificités des missions et des qualifications, et des efforts sont en cours pour améliorer l’équité et la compétitivitédu secteur.