Géopolitique internationale : Quels risques face à la politique étrangère de Donald Trump..?
Depuis sa prise de fonction le 20 Janvier dernier, le nouveau locataire de la Maison blanche fait la une de tous les médias à travers le monde. Ainsi, loin d’être une percée positive, la présence de Trump au niveau de la presse s’inscrit plutôt dans une atmosphère de peur et de crainte. Atmosphère de peur et de crainte, l’expression a bien sa place, d’autant plus que ses actes posés et ses ambitions dévoilées constituent une sérieuse menace pour la paix internationale durable.
L’on se rappelle encore de ses promesses de campagne, qui laissaient naitre l’espoir d’une rupture avec les anciennes pratiques de ses prédécesseurs à la Maison blanche.
Des pratiques, qui, selon lui représentaient une menace pour la paix mondiale et la sécurité des Etats unis. Mais toutefois, à la surprise de l’opinion internationale, le milliardaire, devenu président de la première puissance économique du monde continue de susciter l’inquiète, quant à une éventuelle troisième guerre mondiale.
Une éventualité moins probable pour l’instant, mais, qui, aux jours d’aujourd’hui présente suffisamment des prémices sur divers plans.
Mais comme dans chaque ensemble, il y a toujours les éléments majeurs, l’on peut comprendre que le caractère agressif de Donald Trump vis à vis d’un certain nombre de pays, constitue aujourd’hui le véritable risque majeur d’un éventuel conflit mondial.
Ce qui reste visible aujourd’hui sur plusieurs pays, situés dans des zones différentes, mais partageant presque les mêmes intérêts dans la géopolitique internationale.
DE LA CRISE EN SYRIE !
Tout a failli basculer à ce niveau, lorsque Trump s’est précipité à lancer 59 missiles sur une base militaire Syrienne. Une attitude, qui, à l’époque avait suscité une vague d’indignation de la part des alliés du régime de Bachar-El-Assad.
L’on se rappelle de cette mise en garde du chef du Kremlin Russe, Vladmir Poutine, qui menaçait de venger contre toute attaque visant les forces de Bachar-El-Assad. Ainsi, c’est au grand soulagement du monde entier, que ces deux pays ont trouvé une entente de dernière minutes sur ce conflit, lors du tète à tête de Hambourg entre Poutine et Trump. D’autant plus que tous craignaient un affrontement direct sur le sol Syrien entre l’armée Américaine et l’Armée Russe.
DE LA CRISE NORD CORÉENNE !
Considérée comme l’un de plus grand foyer de tension au monde, la crise entre Washington et Pyongyang laisse planer la menace d’un éventuel conflit avec Pékin.
L’on se rappelle que la Chine qui reste le grand allié de la Corée du Nord, ne semble pas être prêt à laisser les Etats unis détruire ce pays.
D’où le caractère régional de cette escalade militaire, d’autant plus que Washington de son côté cherche à tout prix de protéger ses alliés Japonais et Sud-Coréen, face à la montée en puissance de Pyongyang.
Mais les derniers développements de la tension dans cette péninsule, marqués par le déploiement des portes avions Américains et l’installation d’un bouclier anti missile en Corée du Sud, ont failli mettre de l’huile sur feu.
Une attitude de Trump qui n’est pas restée sans réponse, car Pyongyang s’est montrée beaucoup plus menaçante après les deux tirs de missiles intercontinentaux, suivis par les menaces d’une attaque contre l’île Américaine de Guam.
DU NUCLÉAIRE IRANIEN !
Sur ce point fondamental, beaucoup d’observateurs craignaient une nouvelle escalade militaire et diplomatique entre Washington et Téhéran, dans la mesure où, Trump avait à plusieurs reprises menacé de remettre en cause cet accord international sur le nucléaire Iranien.
Une attitude jugée dangereuse à l’époque, et qui, par la suite, pouvait ouvrir un nouvel épisode de tension avec Moscou, car la Russie reste un allié stratégique de l’Iran dans la géopolitique internationale.
En plus de Moscou, certains alliés des Etats unis, signataires de l’accord allaient forcement se désolidariser de cette nouvelle donne de la politique étrangère de Trump.
C’est le cas par exemple de la France, qui, il faut le rappeler, bénéficie d’importants contrats pétroliers avec Téhéran, depuis la signature de cet accord, à travers le géant pétrolier « Total ».
DE LA CRISE AU VENEZUELA !
Dernière-née des crises, celle-ci semble devenir aujourd’hui un véritable foyer de tension entre les grandes puissances. L’on se rappelle de cette menace de Trump relative à une éventuelle action militaire Américaine dans ce pays, après l’élection d’une assemblée constituante.
Une déclaration qui a semé l’inquiétude dans la région, car tous les pays Latino-Américaine n’approuvent pas l’ingérence Américaine dans leurs affaires intérieures.
Au-delà de la région, l’on se rappelle que Caracas étant un allié traditionnel de la Russie, n’a jamais conjugué le même verbe que Washington.
Ce qui suppose qu’une action militaire Américaine dans ce pays, ouvrira la voie à une guerre d’intérêts avec Moscou, qui ne compte point lâcher son allié, Nicolas Maduro.
DE SON ENGAGEMENT EN AFGHANISTAN !
La dernière décision de Trump relative à un renforcement des troupes Américaines dans ce pays, suscite les mécontentements de l’ancien président Afghan, Ahmed Karzaï.
Ce dernier réagissant sur une agence d’information Russe, a laissé entendre que cette décision de Trump ne fera qu’aggraver le chaos dans le pays, et n’apportera jamais la paix.
Cette déclaration démontre encore le manque de confiance qui existe entre Trump et une partie de l’Afghanistan. Toujours est-il que, bien au-delà de Kaboul, Donald Trump a provoqué des tensions avec le Pakistan.
Un allié stratégique et traditionnel de Washington, mais qui n’approuve pas les propos de Trump, l’accusant d’entretenir des groupes terroristes sur son territoire.
Toute chose, qui, selon le chef de la diplomatie Américaine, Riex Tillerson, pourrait faire perdre au Pakistan son statut d’allié privilégié.
Plus loin, Trump invite l’Inde à s’engager en Afghanistan, un appel, qui, pour l’instant n’a pas connu de réponse favorable.
Mais toutefois, le gouvernement Indien n’a pas manqué de se réjouir des accusations de Trump sur le Pakistan.
Ce qui se justifie par la taille de l’adversité qui existe entre New Delhi et Islamabad depuis 1947, à cause de la province du Cachemire, revendiquée par les deux pays à la fois.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée